George Bush a-t-il sauvé l’industrie automobile ?

Le Troubled Asset Relief Program (TARP) était un programme du gouvernement américain adopté par le Congrès en octobre 2008 au plus fort de la crise financière. L'objectif du programme était d'acheter des actifs et des actions illiquides auprès d'institutions financières et d'autres sociétés afin de les recapitaliser dans un contexte de grave crise du crédit. Le Département du Trésor des États-Unis a supervisé la mise en œuvre du TARP. La loi de 2008 sur la stabilisation économique d’urgence, en vertu de l’article 105, a autorisé le secrétaire au Trésor à dépenser jusqu’à 700 milliards de dollars pour acquérir une variété d’actifs en difficulté auprès de banques et d’autres institutions financières. Le programme a été étendu et modifié à plusieurs reprises, notamment par l’American Recovery and Reinvestment Act de 2009.

L'industrie automobile a été l'un des principaux bénéficiaires des fonds TARP, trois constructeurs automobiles ayant reçu une aide combinée de 80 milliards de dollars pour surmonter la crise financière. General Motors a reçu 49,5 milliards de dollars, Chrysler 13,4 milliards de dollars et GMAC 17,4 milliards de dollars. Les prêts étaient accordés selon diverses modalités et conditions, et le gouvernement imposait des restrictions strictes sur la manière dont les fonds pouvaient être utilisés. Les prêts ont finalement été remboursés intégralement, avec intérêts, par les trois sociétés.

Certains affirment que le plan de sauvetage de l’industrie automobile a été un succès parce qu’il a sauvé l’économie américaine d’une récession plus profonde et préservé des millions d’emplois. D’autres soutiennent que le plan de sauvetage était un gaspillage de l’argent des contribuables et que le gouvernement n’aurait pas dû intervenir dans le libre marché. Le sauvetage de l’industrie automobile reste une question controversée et complexe, avec toute une série d’arguments pour et contre.

Outre l’industrie automobile, les fonds TARP ont également été utilisés pour fournir une assistance à un large éventail d’autres secteurs et institutions financières, notamment des banques, des compagnies d’assurance et des prêteurs hypothécaires. Le coût total du TARP pour les contribuables est estimé à environ 439 milliards de dollars.